La chapelle du collège Saint-Genès à Talence est-elle menacée après la découverte de fissures en façade et sur les voûtes ?

Impossible d’emprunter le trottoir côté paire de la rue Waldeck-Rousseau à Talence. Depuis l’angle du cours Gambetta, le périmètre est hors d’accès depuis le 1euh octobre. Date à laquelle la mairie a pris un arrêté de mise en sécurité, dénommé avant janvier 2021 arrêté de mise en péril visant la chapelle de l’établissement scolaire Saint-Genès La Salle. Des fissures ont été constatées durant l’été et lors du passage en septembre de la commission de sécurité sur une façade ainsi que sur des voûtes de cet édifice néo-romain, érigé à la fin du XIXe siècle.

Conséquence immédiate, l’édifice religieux, dans lequel plusieurs manifestations et bureaux rassemblant les quelque 550 élèves de cet établissement privé sous contrat, a été interdit d’accès. La direction du groupe scolaire dispose de deux mois à compter de la notification de l’arrêté pour « prendre toutes les mesures pour garantir la sécurité publique de ladite chapelle », stipule l’avis.

Où la liste des préconisations en dix points a de quoi interroger sur la stabilité de l’édifice. Au-delà de « la sécurisation de la zone » et de la « purge sécuritaire des pierres les plus abîmées », il est demandé de mettre « en place des poutrelles en aluminium au droit du plancher pour répartition des charges vers les arcs extérieurs » ainsi que « l’étaiement des cintres latéraux voûtes centrales » et la pose « d’étrésillons sur les ouvertures touchées par les fissures sur les linteaux ».

Des vitraux signés Pierre-Henri Feur

La chapelle menacerait-elle de s’effondrer ? Un professionnel de la sécurité des bâtiments, qui souhaite conserver l’anonymat, contacté par « Sud Ouest », ne minimise pas le danger. Au regard des demandes de sécurisation formulées, il indique que « des mouvements sont à craindre » pouvant avoir des conséquences « sur la façade si des sollicitations mécaniques portent sur des voûtes endommagées ».

Côté mairie, on assure qu’il « n’y a pas de danger ». Sans quoi la mise en sécurité aurait été portée sur « un périmètre plus important ».

Olivier Riant se veut lui aussi rassurant. Car selon toute vraisemblance, ces fissures ne sont pas récentes. Quand bien même elles n’ont pas fait l’objet d’une pose de marqueurs pour en mesurer les évolutions. Le nouveau chef d’établissement coordonnateur de l’ensemble scolaire souhaite donc « un avis complémentaire » afin de déterminer « les causes et les traitements à envisager ». Et par conséquent le coût d’un tel chantier. Tout juste installé depuis la rentrée, il a pour ce faire mandaté deux bureaux d’études, afin de procéder à la mise en sécurité dans sa juste mesure et ce avant la fin novembre.

De là à projeter, dans le pire des cas, la démolition de la chapelle ? « Je ne veux pas l’envisager », s’exclame Olivier Riant qui dit cependant s’en remettre aux conclusions des experts. Mais « l’idée est bien de conserver notre patrimoine », assure-t-il. Car sans être classée ou inscrite aux Monuments historiques, la chapelle présente une série de vitraux retraçant la vie de son fondateur, œuvre du maître verrier Pierre-Henri Feur, ainsi qu’une fresque peinte. Elle est indissociable de l’histoire de l’établissement.

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